les retrouvailles

"Retrouve moi au parc municipal du centre ville, prés de la petite fontaine sur un des bancs il y aura quelque chose pour toi ... à tout à l'heure ma princesse, ton dévoué Raphaël."

Voilà où le loup avait donné rendez vous à sa vampire.
Eve s'était empressée de se préparer et de rejoindre son amant. Elle était vêtue d'un pantalon noir moulant, de bottes montant jusqu'à ses genoux de la même couleur, d'un petit chemiser en soie blanc et d'un manteau à capuchon de velours rouge.
Elle arriva à la petite fontaine du centre ville prés du parc et vit sur un banc une rose d'un rouge sang.
La princesse s'approcha et saisit délicatement la fleur avant de respirer son doux parfum.

"Quelle délicate intention", lorsque elle se retourna Raphaël était là, derrière elle.
" Aucune fleur ne peut égaler votre beauté princesse.", il prit la main de la jeune fille et y déposa un baiser.

Eve lui sourit, "Idiot..." et l'embrassa.

Il s'assirent tout les deux et discutèrent longtemps, au regard des passants qui commençaient déjà à cancaner.

"Tu as vu c'est la fille Beaumont ... apparemment elle fait chavirer les cœurs ... je ne suis pas sure que le Prince soit totalement d'accord, ont dit que personne ne peut l'approcher..."

A l'écoute de cette conversation entre deux femmes, une jeune fille regarda le couple.
Elle avait de longs cheveux blonds ondulés attachés en demie-queue, deux mèches lui entouraient son visage fin aux pommettes rondes et rosées. Sa peau était d'un rose pâle, et était aussi douce que celle d'un bébé.
La jeune fille devait avoir 17 ans, ses yeux étaient rond et d'un vert clair troublant. Elle était habillée avec une petite jupe écossaise noire et blanche, un chemisier blanc avec une cravate noire, elle portait au pied de petites chaussure cirées noires et un manteau rouge.

Raphaël proposa à Eve de manger quelque chose, et alla lui chercher des fruits chez le marchand à quelques pas de là.
"Attends moi, je reviens vite."

Alors qu'il était sur le chemin du retour avec deux pommes et quelques rappes de raisin, il aperçut la jeune fille appuyée contre un petit muret sur lequel poussaient des "flocons" (une variété de fleurs qui n'existent qu'a Bella Vicenza et qui ne pousse qu'en Hiver.).

Les yeux du loup s'écarquillèrent et devinrent de leur tinte dorée.

"C'est ... c'est ... non cela ne se peut ..."

Soudain la jeune blondinette fixa de son regard de braise le jeune homme.

Raphael manqua de faire tomber les fruits qu'il avait en main. Cette demoiselle ressemblait beaucoup à Vicky, son premier amour.

**Ce n'est pas possible... elle devrait avoir près de cinquante ans...**

Le loup détourna son regard vers sa princesse, qu'il alla rejoindre et embrasser avant de lui donner l'un des fruits.

"Qu'est-ce qui ne va pas, Raph..." demanda t-elle, surprise par le comportement de son ami.

"Il n'y a rien, mon ange..." répondit-il, avant de croquer dans le fruit juteux et de l'embrasser.

Eve ne prêta pas plus attention au petit incident survenu un peu plus tôt.
Au milieu de l'après midi, un homme à tout faire de la famille Beaumont se dirigea en courant vers la vampire.
Et c'est tout essoufflé qu'il s'adressa à elle.

"Excus...excusez moi...mam'selle ... mais votre tuteur .... vous demande immédiatement...", à la fin sa tirade l'homme se courba en avant et s'appuya sur genoux pour reprendre sa respiration.

La jeune fille souria au serviteur, "Merci mon brave, je vais de ce pas le rejoindre."

Elle se retourna vers Raphaël et avant de l'embrasser lui chuchota dans l'oreille, "Je n'en ai pas pour longtemps, je te rejoins ici dans une petite heure."

Le loup regarda sa sangsue s'éloigner accompagnée de l'homme qui était venu la prévenir à bout de souffle, avant d'arriver au croisement cette dernière se retourna et envoya un baiser à son amant.

Raphaël resta assit sur le banc à attendre que sa belle revienne. Après quelques minutes, la jeune blondinette fit son apparition, elle était chargée de livre et passa devant le loup, lorsqu'elle trébucha (elle l'avait certainement fait exprès).

Raphael rattrapa la demoiselle et les livres avec chacun un bras différent (en gros, la fille a gauche, les bras a droite), et sourit à la demoiselle visiblement nerveux...

"At...Attention Vick... euh mademoiselle... le sol semble être glissant."

La jeune fille sourit chaleureusement au jeune homme.

"C'est moi qui m'excuse... en tout cas merci beaucoup mon...sauveur" elle rigola légèrement à ce petit surnom qu'elle venait de donner a l'inconnu.

Elle se redressa et récupéra délicatement sa pile de livre en frôlant la main du loup.
Ce dernier fut surprit la main de la jeune fille était fraîche mais on pouvait bien sentir son sang chaud couler à travers ses veines, contrairement à Eve qui était aussi glaciale que le gèle.

"Je manque à tous mes devoirs, je m'appelle Emilie, enchantée !".

Raphaël sentit son cœur battre à la vue de la jeune fille qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Vicky et qui s'exprimait comme elle.

"Enchanté mademoiselle, je suis Raphaël".

"Emilie vous dites... Je vous aurais plutot appelé Victoria, avec un sobriquet tel que Vicky pour les amis..."

Raphael laissa cette phrase lui échapper, alors qu'il était encore nerveux à cause de cette rencontre. Il enchaîna alors :

"Excusez moi... Vous venez d'arriver, peut-être ? Je peux vous aider en quelque chose ?"

Alors qu'il parlait, il sentait en la demoiselle un air qu'il ne comprenait pas... comme s'ils étaient liés par quelque chose de très fort...

La jeune fille s'assit sur le banc aux côté de jeune loup.

"Oui beaucoup me disent que Vicky est un nom approprié pour moi ! certainement parce que je ressemble beaucoup à ma mère !" à ses mots la jeune fille voulut voir la réaction de Raphaël.

" A vrai dire j'ai quitté le Nord de la France, j'en avais assez, j'avais besoin d'indépendance et on m'a dit que c'est ici que je me sentirai le mieux."

Raphael fut surpris d'entendre ce qu'avait dit la demoiselle. Sa Vicky était la mère de la jeune fille qu'il avait devant lui. il se risqua tout de même à lui en parler.

"Quel âge avez vous ? J'ai... euh mon père m'a beaucoup parlé d'une femme qu'il avait connu dans sa jeunesse qui vous ressemble... lorsqu'il habitait en Normandie, chez sa mère..."

Il sortit alors une photo de lui et de vicky, datant un peu. Il ressemblait encore beaucoup à l'homme qu'il était à l'époque, mais tenta tout de meme le stratagème...

"Vous voyez. Lui c'est mon père, *se montrant* et elle, c'est la personne dont je vous parlais.*Montrant Vicky sur la photo* C'est tout ce qui me reste de mon père... Et c'est vrai que vous lui ressemblez."

La jeune fille se pencha sur la photo.
"Oui oui c'est ma mère !, elle m'a beaucoup parlé d'un jeune homme qu'elle avait aimé étant jeune, lorsqu'elle avait à peu prés mon âge, ça devait être votre père".

Elle resta collé à Raphaël,"Et pour répondre à votre question j'ai 18 ans." elle souria chaleureusement avant de poursuivre, "Et vous mon cher Raphaël ? je dirais à première vu que vous devez avoir environ une vingtaine d'année"

"On ne peut rien vous cacher..."

Raphael reconnut dans cette jeune fille l'esprit d'analyse de celle qu'il avait aimé. il était cependant intrigué de ce qu'avait pu dire son amie à sa fille... lui avait-elle parlé de son agression ? de sa transformation ?

"Alors comme ça elle a parlé de mo... euh de mon père ? Et que disait-elle ?"

Ils s'installèrent sur le banc, afin d'être plus à l'aise pour discuter.

Elle regarda dans le vide, comme pour se replonger dans ses souvenirs.

"Oh rien de bien grave ... que c'était son premier amour, qu'il avait du la quitter pour son avenir, qu'il était venu vivre ici, et comme je veux également vivre ma vie seule et comme je l'entends je suis venue découvrir cette charmante ville."

Elle regarda à nouveau Raphaël ainsi que la photo, "Vous ressemblez énormément à votre père, je comprends pourquoi ma mère à pu craquer pour lui, un si bel homme.", elle fixa l'homme droit dans les yeux.

"Je ne connais encore personne ici, si vous pouviez me faire visiter j'en serai plus qu'heureuse !"

Raphael regarda la demoiselle avec un calme qui ne trahissait pas son inquétude. Avait-elle des soupçons ?

"Oui, beaucoup me le disent... Et ce serait avec joie que je vous ferais visiter l'endroit. Bien que je ne me fais pas payer, je suis l'un des meilleurs guides de la ville... Mais dites moi où vous trouver et quand cela vous irait et nous visiterons la ville la plus charmante de France, après Paris..."

Le visage rosé de la jeune fille s'illumina.
"Vous voyez ce petit immeuble datant du 17éme siècle ? hé bien la fenêtre du deuxième étage, c'est mon petit nid", elle rigola légérement.

Environ une heure était passée, lorsque Eve partie du manoir Beaumont pour rejoindre Raphaël.

"Très bien, je viendrais frapper à la fenêtre..."

"Par la fenêtre ? mais elle est au moins à 10 mètres de hauteur !"

Raphael adressa un clin d'oeil à la jeune fille, sur un ton de défi qui ne valait rien pour un athlète et répondit.

"12 mètres et 60 centimètres exactement. Mais vous verrez bien très chère... nous serons ce que nous pouvons appeler de grands amis. Oh je vois que mon amie est de retour. Je dois vous laisser... Excusez moi."

Et Raphael fit la bise à la jeune Emilie, avant d'aller rejoindre Heaventhly qui revenait du manoir Beaumont.

Heaven avait aperçut de loin les deux jeunes gens.

*Qui est elle? je ne l'ai jamais vu à Bella Vicenza...*

Emilie se redressa à la vue de la jeune vampire qui approchait, et la regarda de travers, avant d'adresser un petit clin d'oeil au beau Raphaël, "Alors à demain, mon sauveur!" et elle s'éloigna les bras chargé de livres.

Eve rejoignit rapidement son loup, "Qui est ce ?"

Raphael remarqua dans le ton de sa vampire une légère jalousie et décida de jouer avec ça.

"Ma maitresse... *petit sourire en coin* Elle voulait qu'on se voit demain..."

"Ta maitresse ? comment ça ta maitresse ?" Une pointe de colère se fit sentir, et Raphael prit dans ses bras celle qu'il aimait.

"Allons, serais-tu jalouse, petite sangsue ? Il s'agit juste de la fille de ma première petite amie... elle vient de s'installer et veut que je la fasse visiter."

Eve regarda le loup et souria.
"Hum jalouse? non mon cher, simplement Lucius ne m'a pas parlé d'une nouvelle venue en ville, je trouve cela étrange c'est tout.

Puis regarda dans la direction ou était partie Emilie, "En tout cas, tu n'as pas du la laisser indifférente mon toutou !"

Raphael embrassa Eve en public, sous des regards surpris et des commérages qui s'élevaient.

"Eh bien... Rajoutons de quoi parler... j'ai envie de jouer un peu. Et puis, si jamais je ne l'ai pas laissée indifférente, je pourrais peut-être jouer avec ça..."

Après le baiser de son aimé Eve fixa d'un regard noir les habitants qui cancanaient à côté ce qui les fit partir à toute vitesse.

"Ne joues pas trop avec le feu Raphaël, tu pourrai te brûler" et l'embrassa à son tour.

Raphael sourit, il avait donc trouvé un point faible a sa princesse et allait pouvoir l'embetter.

"J'avais raison, tu es jalouse...." *En chatouillant les côtes de sa belle, la forcant a rester et subir le supplice*

Eve poussa le chien.

"Idiot, je serais toi je ne jouerai pas trop à ce jeu avec moi, mon loup !"et elle souria à la manière d'une petite fillette qui avait quelque chose en tête.

Puis elle repris son sérieux.

"Par contre, il faudrait mieux que pour quelques temps tu ne viennes plus chez moi Raphaël ... Lucius à sentit ton odeur sur le domaine Beaumont et est furax ... J'aime Lucius et je t'aime, je ne veux pas choisir entre vous deux! Alors s'il te plait ne le provoque pas.

Raphael regardait sa vampire dans les yeux.

"Il a réussi à me détecter alors que j'avais gardé mon odeur humaine ? Il est doué... Bon ben alors tu viendras me voir à la maison..."

Il vit un air de surprise dans les yeux d'Eve

"Une maison ? les loups ne dorment pas tous au clair de lune dans le parc ou la forêt ?"

"Eh bien, non. Certains gardent une maison, histoire de servir de couverture aux autres membres de la meute... J'ai donc bien une maison, à la bordure du quartier Sud. Voici l'adresse, princesse. c'est l'une des maisons les mieux entretenues."

Et il attrapa la jeune vampire, et la déposa sur son épaule à la manière d'un sac à pommes de terre, devant une foule de citadins riant et échangeant des discours étonnés, avant de partir avec la demoiselle sur l'épaule, vers un endroit tranquille.